Bonjour à vous tous.
Voilà déjà un petit moment que je suis en mode « silencieux » pour vous.
Les journées sont plus grandes et la lumière plus belle.
Nous voilà déjà bien avancés sur notre chemin, mais on peut encore discerner clairement les silhouettes éclatantes du Babylone dans le soleil.
Pour beaucoup d’entre nous ce fut la cité de notre enfance, la seule, l’unique référence et la source de tout ce qu’on connaissait.
Ses gratte-ciels à l’allure glorieuse, ses rues remplies de commerçants prestigieux, les restaurants cossus avec des clients au look irréprochable.
Voilà notre vécu et notre interprétation de l’idéal.
Les quartiers où on a vu le jour, les copains… tout ce qu’il faut pour oublier qu’on n’était pas chez nous…
Pas difficile de comprendre pourquoi on ressent un pincement au cœur, maintenant qu’on la voit de loin et … de dos… d’autant plus que les premières cloques aux pieds font leur apparition.
Je le sais. Certains voudront faire demi tour car l’horizon semble si lointain et le chemin sans confort…
Il y a du précédent en matière de regrets inutiles.
Quand Dieu fit sortir son peuple de l’esclavage du pharaon, dans leurs route vers la liberté promise, ils sont tombés eux aussi dans ce piège.
Certes, nous étions des esclaves, mais on mangeait de la viande… et du pain!
Exode 16
01 Toute la communauté des fils d’Israël partit d’Élim et atteignit le désert de Sine, entre Élim et le Sinaï, le quinzième jour du deuxième mois après sa sortie du pays d’Égypte.
02 Dans le désert, toute la communauté des fils d’Israël récriminait contre Moïse et Aaron.
03 Les fils d’Israël leur dirent : « Ah ! Il aurait mieux valu mourir de la main du Seigneur, au pays d’Égypte, quand nous étions assis près des marmites de viande, quand nous mangions du pain à satiété ! Vous nous avez fait sortir dans ce désert pour faire mourir de faim tout ce peuple assemblé ! »
Ce piège semble aussi vieux que le monde.
Le regret du « d’antan » nous rend amnésiques aux difficultés du vécu en nous laissant seulement le rappel du « bon souvenir », bloquant de cette manière la place du bonheur au présent et le courage du futur, même quand ce futur fait partie de la promesse du Seigneur.
Cependant, on a le privilège de vivre des moments révélateurs.
La belle Babylone semble tout à coup moins…belle ces temps-ci.
Quand on regarde ses grands immeubles glorieux sur les côtés, on se rend comte qu’ils sont juste une plaque en carton, à l’image des décors des films western.
Une perspective inimaginable jusqu’à maintenant.
Les publicités des grands écrans étincelants des rues cafouillent en se confondant en mille contradictions. Le sourire des clients irréprochables des restos haut de gamme à changé laissant place aux regards prédateurs.
Les douces paroles bienveillantes se sont transformées en menaces non dissimulées qui nous rappellent tout à coup la véritable valeur qu’on a aux yeux de cette ville, jadis notre foyer.
Illusion. Tout y était illusion.
Au moins cette fois, vous n’avez plus rien à regretter… le mensonge ne fait pas bon ménage avec La Lumière.
Esaie 58
11L'Eternel sera toujours ton guide, Il rassasiera ton âme dans les lieux arides, Et il redonnera de la vigueur à tes membres; Tu seras comme un jardin arrosé, Comme une source dont les eaux ne tarissent pas. 12Les tiens rebâtiront sur d'anciennes ruines, Tu relèveras des fondements antiques; On t'appellera réparateur des brèches, Celui qui restaure les chemins, qui rend le pays habitable.…
Faites des bandages à vous pieds, les cloques vont disparaître rapidement.
Debout!
On rentre à la Maison. Pour de bon.
https://youtu.be/GhkJYehMRZE
Paix à vous tous.